BRUTALISM

BRUTALISM

Inspirée du mouvement brutaliste en architecture, cette collection de céramiques travaille la force des volumes, la rugosité des textures et l’épure des formes. Chaque pièce est façonnée à la main, cherchant à exhausser toute la puissance expressive de l’argile. Entre ombre et lumière, fragilité et rigidité, ces pièces modelées et émaillées à la main sont à la fois des ustensiles, des oeuvres décoratives et les fragments d’une architecture de la matière.

BRUTALISM

L’architecture du mouvement brutaliste des années 50-70 se caractérise par des formes géométriques anguleuses et met à l’honneur le béton « brut » ou non structuré, dont Le Corbusier vantait l’aspect « sauvage et primitif ». Mais selon le critique Ryener Banham, le brutalisme ne désigne pas seulement un style architectural : c’est une démarche artistique qui revendique une plasticité massive et tactile.

Ainsi la céramique se fait architecture, inspirée par l’esthétique brutaliste, transposée à l’échelle de la table et de l’habitat : les objets de cette collection – bols, tasses, vases, luminaires, etc. – évoquent les lignes radicales des bâtiments de cette période ; en les modelant, j’ai cherché à mettre en évidence la beauté des formes massives et des teintes naturelles.

Les surfaces sont volontairement rugueuses, les arêtes franches, les volumes asymétriques. La terre, nue ou émaillée de façon minimale, révèle ses aspérités, ses reliefs, ses cicatrices. Au lieu de masquer les imperfections, la collection les exalte comme une vérité plastique. 

Faisant dialoguer la matière et la lumière, ces pièces ne se contentent pas d’être fonctionnelles : elles affirment leur présence, comme des sculptures à la fois modernes et primitives.

« Nos yeux sont faits pour voir les formes sous la lumière ; les ombres et les clairs révèlent les formes primaires ; l’image nous en est nette et tangible, sans ambiguïté. »

LE CORBUSIER, Vers une architecture.